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L'Effet IKEA : Ce Biais Cognitif Qui Fausse Nos Relations Amoureuses
Salut tout le monde ! J’espère que vous allez bien. Aujourd’hui, on se retrouve pour un article un peu différent, on va parler psycho et amour. Oui, oui, vous avez bien lu ! On va décortiquer un truc qui nous pend au nez à tous et à toutes, sans même qu’on s’en rende compte, et qui peut pas mal fausser notre vision de nos relations amoureuses. Asseyez-vous confortablement, prenez un petit thé (ou un café, on ne juge pas !), et parlons de ce fameux "effet IKEA".
Vous connaissez ce sentiment, non ? Après avoir passé des heures à déchiffrer un plan sans queue ni tête, à vous battre avec des vis et des chevilles, vous contemplez enfin votre nouvelle commode "Malm" ou votre bibliothèque "Billy". Elle est peut-être un peu bancale, il y a une vis en trop (comment est-ce possible ?!), mais qu'est-ce que vous en êtes fier(e) ! C'est VOTRE œuvre. Eh bien, ce sentiment de fierté et d'attachement pour quelque chose que vous avez construit de vos propres mains porte un nom : l'effet IKEA. Et croyez-le ou non, ce phénomène ne s'applique pas qu'aux meubles en kit suédois, il s'invite aussi dans nos histoires de cœur.
C'est quoi au juste, l'effet IKEA ?
En psychologie, l'effet IKEA est un biais cognitif qui nous pousse à accorder une valeur démesurément élevée aux choses que nous avons contribué à créer ou à construire. Plus l'effort fourni est grand, plus on aime le résultat. Des chercheurs ont montré qu'on était prêt à payer plus cher pour un meuble qu'on a monté soi-même que pour le même meuble déjà assemblé. Dingue, non ? On rationalise notre effort en se disant "si j'ai autant galéré, c'est que ça doit en valoir la peine".
Et en amour, ça donne quoi ?
La transition est assez simple à faire. Une relation amoureuse, c'est un peu comme un meuble en kit géant, non ? On y investit du temps, de l'énergie, des émotions, des compromis... On construit à deux, jour après jour. Et c'est là que le piège de l'effet IKEA peut se refermer sur nous.
À force de "monter" cette relation, de surmonter des épreuves, de faire des sacrifices, on peut finir par la surévaluer. On s'accroche non pas parce que la relation nous rend profondément heureux ou épanoui, mais parce qu'on a trop investi pour tout laisser tomber. On tombe amoureux de l'effort fourni plus que de la relation elle-même.
On se dit des phrases comme :
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"Après tout ce qu'on a traversé, je ne peux pas partir."
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"J'ai tellement donné dans cette histoire, ce serait du gâchis."
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"On a construit tellement de choses ensemble."
Ces pensées sont le symptôme d'un attachement à notre investissement personnel, et non nécessairement à la qualité intrinsèque de notre couple.
Les signes qui doivent vous mettre la puce à l'oreille
Alors, comment savoir si on est sous l'emprise de l'effet IKEA dans notre couple ? Voici quelques pistes qui peuvent vous aider à y voir plus clair :
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La justification constante des difficultés : Vous passez plus de temps à justifier les problèmes et les mauvais moments ("c'est normal, tous les couples ont des hauts et des bas") qu'à profiter des bons.
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L'aveuglement sélectif : Votre entourage s'inquiète, vous fait des remarques sur votre partenaire ou votre relation, mais vous ne voyez (ou ne voulez pas voir) que ce que vous avez "construit".
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Le focus sur les sacrifices : Quand vous pensez à votre couple, ce qui vous vient en premier à l'esprit, ce sont les efforts et les sacrifices que vous avez faits, plus que les moments de joie et de complicité.
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La peur du "gâchis" : L'idée de rompre vous est insupportable non pas à cause de la perte de votre partenaire, mais à cause du sentiment d'avoir "perdu votre temps" et votre énergie.
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Le sentiment d'être le/la seul(e) à faire des efforts : Vous avez l'impression de porter la relation à bout de bras, mais cette charge vous donne paradoxalement le sentiment que la relation a plus de valeur.
Comment prendre du recul et évaluer sa relation objectivement ?
Si vous vous reconnaissez dans certains de ces points, pas de panique ! En prendre conscience, c'est déjà un grand pas. Voici quelques conseils pour essayer de voir les choses plus objectivement :
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Faites le bilan, honnêtement : Prenez un moment seul(e) et posez-vous les bonnes questions. Sur une feuille, faites deux colonnes : "Ce qui me rend heureux/se dans ma relation" et "Ce qui me pèse/me rend malheureux/se". Soyez le plus sincère possible.
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Parlez-en à une personne de confiance : Choisissez un(e) ami(e) bienveillant(e) et objectif/ve qui pourra vous donner son point de vue extérieur sans vous juger.
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Imaginez le futur : Projetez-vous dans 1 an, 5 ans. Si rien ne change, est-ce que cette situation vous convient ? Est-ce que vous vous voyez continuer à fournir autant d'efforts pour les mêmes résultats ?
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Redéfinissez vos "coûts" et vos "bénéfices" : Essayez de penser à votre relation en termes d'épanouissement personnel. Est-ce que cette relation vous tire vers le haut ? Est-ce qu'elle vous nourrit ? Ou est-ce qu'elle vous épuise ?
Le but n'est pas de jeter à la poubelle toutes les relations qui demandent des efforts. L'amour se construit, c'est une évidence. Mais il est crucial de faire la différence entre un "chantier" qui mène à une construction solide et épanouissante pour les deux partenaires, et un "chantier" sans fin où l'on s'épuise à vouloir faire tenir debout une structure bancale.
Parfois, le plus grand acte d'amour envers soi-même, c'est d'accepter que le meuble est mal monté et qu'il est temps d'arrêter les frais, même si on y a passé tout le week-end.
Et vous, est-ce que cet effet IKEA vous parle ? Vous êtes-vous déjà senti(e) piégé(e) par vos propres efforts dans une relation ? Racontez-moi tout en commentaire, j'ai hâte de vous lire !
Prenez soin de vous, À très vite !
